La fenêtre de Johari : un outil puissant pour développer la présence en coaching et en management

En coaching comme en management, la qualité de la relation dépend en grande partie de la conscience de soi et de la conscience de l’autre.

Un concept simple et incroyablement puissant aide à comprendre ce qui se joue dans toute interaction : la fenêtre de Johari.

La fenêtre de Johari, qu’est-ce que c’est ?

Imaginons que notre identité et notre communication puissent être représentées par une fenêtre composée de quatre zones :

  1. La zone publique (ou ouverte) : ce que je sais de moi et que les autres savent aussi.
  2. La zone aveugle : ce que les autres perçoivent de moi mais que j’ignore.
  3. La zone cachée : ce que je sais de moi mais que je choisis de ne pas partager.
  4. La zone inconnue : ce qui est encore invisible, ni connu de moi, ni des autres.

Ce modèle illustre parfaitement la complexité des relations humaines : chacun voit une partie de soi, une partie des autres, et une grande partie reste invisible.


Pourquoi c’est si puissant en coaching (et en management) ?

En séance de coaching ou dans une interaction managériale, la fenêtre de Johari invite à explorer trois dynamiques essentielles :

  • Réduire la zone aveugle : en accueillant le feedback, en s’ouvrant aux perceptions de l’autre.
  • Réduire la zone cachée : en osant partager davantage, en se montrant vulnérable et transparent.
  • Explorer la zone inconnue : en s’autorisant à aller vers de nouvelles prises de conscience, avec curiosité.

C’est là que la relation devient un espace d’apprentissage mutuel, de confiance et d’authenticité.


La présence, au cœur de cette démarche

Selon l’ICF, la compétence de Présence se définit comme la capacité à être pleinement conscient et à créer une relation spontanée avec le client, en utilisant un style ouvert, flexible et confiant.
La fenêtre de Johari nourrit directement cette compétence :

  • Être attentif à ce qui se passe dans la zone aveugle (signaux non verbaux, incohérences, angles morts),
  • Encourager le client à élargir sa zone ouverte, en partageant davantage de lui-même,
  • Explorer ensemble la zone inconnue, avec curiosité et sans jugement,
  • Offrir un cadre sécurisant qui permet au client d’oser regarder ce qui est là, même si c’est inconfortable.

Un levier de transformation

La fenêtre de Johari n’est pas seulement un modèle théorique : c’est une invitation à pratiquer, à affiner son écoute et à cultiver une présence incarnée.

  • Pour le coach : c’est une manière de rester vigilant à sa propre zone aveugle, de se nourrir du feedback et de garder une posture ouverte.
  • Pour le manager : c’est un outil pour créer des relations plus transparentes, renforcer la confiance et améliorer la collaboration dans l’équipe.

En travaillant avec ce modèle, chacun développe une conscience élargie qui rend la relation plus riche, plus fluide et plus authentique.


La fenêtre de Johari nous rappelle une chose essentielle : il y a toujours plus à découvrir – sur soi, sur l’autre, et dans l’espace entre les deux. C’est là que réside la véritable puissance de la présence.

 

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